
Le bonheur éternel ne serait-il qu’une illusion ? C’est à croire si on s’en réfère au dernier livre de Christophe André (Université de Paris X) « Sans le malheur, point de bonheur ». En effet, selon lui, « le malheur est le faire-valoir du bonheur ». C'est-à-dire ? En fait, ce qui nous permet d’apprécier les moments de bonheur, c’est justement parce que nous sommes également confrontés à des moments de malheur, de tristesse, de désillusions, de contrariétés… Ainsi, le bonheur ne peut être que ponctuel sinon, peu à peu, il perd de son intensité. C’est d’ailleurs ce que l’on constate ne serait-ce que dans la vie de couple. Ce que nous devons alors goûter, ce sont les petits moments de bonheur…
Vers la fin de son ouvrage, Christophe André va même plus loin en généralisant ce principe à un fonctionnement général du monde : la constance équivaut au nul notamment pour le mouvement, pour les évènements, seul le changement est signifiant (accélération / décélération, rupture, changement…). Même au niveau social et économique, ce n’est pas dans une société immobile que l’on ressent du bonheur mais aux périodes où les choses s’améliorent.
Serait-il l’Einstein du bonheur ? Tout est relatif !
RENE JUSVEL
PHILOSOPHY - Happiness exists only thanks to the misfortune
Is eternal happiness merely an illusion? This is to believe if we refer to the last book of Christophe André (University of Paris X) "Without misfortune, no happiness." Indeed, according to him, "the misfortune is the stooge of happiness". That is to say ? In fact, what allows us to appreciate the moments of happiness, it is precisely because we are also confronted with moments of misfortune, sadness, disillusions, annoyances ... Thus, the happiness can only be punctual if not little by little, it loses its intensity. This is what we see even in the life of a couple. What we must taste then are the little moments of happiness ...
Towards the end of his work, Christophe André goes even further by generalizing this principle to a general functioning of the world: constancy is equivalent to zero in particular for movement, for events, only the change is significant (acceleration / deceleration, rupture, change…). Even at the social and economic level, it is not in an immobile society that one feels happiness but in times when things are improving.
Would he be the Einstein of happiness? All is relative !