
C’était connu, le dernier Prix Nobel d’Economie vient confirmer la chose : la crise accentue les différences entre riches et pauvres. Ou plutôt les situations de ruptures, de changements. Que ce soit les économies qui émergent d’un seul coup (c’est relatif) ou celles qui plongent dans des crises d’origines diverses, l’effet est le même : une plus grande disparité de richesses, de niveaux de vie, pour les populations. Les riches deviennent plus riches, les pauvres plus pauvres, la classe moyenne éclate entre ces deux tendances. Et ce phénomène a son effet sur d’autres domaines, notamment l’aspect politique : différentiation nette entre droite et gauche, forces centrales laminées.
En fait, cette constatation ne se limite pas à la seule économie mais s’avère être un principe général dans toute situation de rupture d’équilibre : on le voit, pour exemple, également en climatologie : le réchauffement « brutal » de la planète entraîne plus des déséquilibres, des phénomènes violents, qu’une simple augmentation de température progressive...
Décidément, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Elle est faite de moments calmes séparés par des ruptures qui sont des progressions.
RENE JUSVEL
CRISIS - Crisis exacerbates differences
It was known, the last Nobel Prize in Economics confirms this: the crisis accentuates the differences between rich and poor. Or rather the situations of breaks, of changes. Whether it is the economies that emerge at once (it's relative) or those that plunge into crises of various origins, the effect is the same: a greater disparity of wealth, standards of living, for populations. The rich become richer, the poor poorer, the middle class bursts between these two tendencies. And this phenomenon has its effect on other areas, including the political aspect: clear differentiation between right and left, central forces rolled.
In fact, this observation is not limited to the economy alone, but proves to be a general principle in any situation of breakage of equilibrium: we see it, for example, also in climatology: the "brutal" warming of the planet entails more imbalances, violent phenomena, than a simple progressive temperature increase ...
Really, life is not a long calm river. It is made of quiet moments separated by ruptures which are progressions.